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" M. VIRY. - Chasseurs. - Une Famille. - D'un côté, deux cavaliers raides et guindés qui reviennent de la chasse, un oiseau mort à la main et le fusil sur l'épaule. - De l'autre, un de ces mêmes cavaliers marchant dans un bois, à côté d'une femme, et tenant un enfant enveloppé dans les plis de son manteau gris. M. Viry n'a pas dû s'éreinter l'imagination pour aligner ces deux couples presque parallèles.Mêmes têtes de figurants, mêmes poses de théâtre, mêmes chairs de carton, mêmes costumes de papier, mêmes paysages de coulisse.

- Imaginez deux tableaux siamois."

Paul de Saint-Victor

Variétés le Salon de 1865

in La Presse dimanche 28 mai 1865

"M. Guérin a cru qu'en drapant une étude d'atelier, on fait un tableau; il s'est trompé, voilà tout; de même que M. Viry qui, à part quelques qualités,

n'a rien de fort insignifiant dans ses deux toiles."

Place aux jeunes ! Critiques sur le Salon de 1865

par Gonzague Privat (page 94)

"(…) C'est à peu près dans cette manière encore qu'ont été peints deux tableaux de M. Viry, enregistrés sous ce titre : Chasseurs et Une Famille. En y regardant bien, on voit que les chasseurs sont de la Famille. Et que de candeur dans cette Famille aimable et vertueuse! Le père porte lui même entre ses bras le bébé qu'il contemple avec amour, ce qui est d'un excellent exemple. Et puis quelle pudicité quasi virginale! quelle paix annoncent les yeux baissés de tous les membres de cette famille! Pas un seul n'ose lever sa paupière! Quel contraste font tous ces braves gens avec le Hamlet très laid de M. Laurens, qui écarquille ses prunelles, ou avec les gros yeux que fait au public la Conscience de M. Jobbé-Duval, qui, du reste, semble avoir des têtes de rechange : est-ce bien le fait de la Conscience d'avoir deux visages à sa disposition? Et ne croyez pas que ce soit l'éclat trop vif de ce qui les entoure qui clôt les paupières de cette famille candide : elle est grise elle-même, et tout ce qui l'environne est grisâtre. Et combien je préfère pourtant ces tableaux à celui de M. Vallon représentant l'Intérieur d'une Cuisine. - J'ai dit ce que m'inspirait le portrait peint par M. Courbet!" (...)

Louis de Laincel

"Promenade aux Champs-Elysées" Paris, 1865

"Les deux tableaux de M. Paul Viry, intitulés : l'un Chasseurs, l'autre une Famille, ne manquent ni d'élégance, ni d'une certaine harmonie. Mais le même personnage, dans la même pose, vêtu des mêmes habits gris, occupant le centre des deux toiles, qui sont de dimensions égales et placées l'une à côté de l'autre, on se demande s'il s'agit de deux épreuves stéréoscopiques. Cela ressemble à une plaisanterie et on la trouve mauvaise, ne la comprenant pas."

Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire,

Volume 21, page 298. 1865

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